Oncogériatrie

Malgré la prévalence des cancers chez les personnes âgées et les avancées de la recherche biomédicale et technologique sur le sujet, il reste compliqué de proposer un traitement adapté à cette population de patients. En effet, beaucoup d’essais cliniques excluent les personnes âgées de leur cohorte dû au nombre plus élevé de facteurs de risques ou de comorbidité que cette population concentre. Cette exclusion mène à un manque de données et de recommandations dans les traitements en oncogériatrie si bien que les situations de sous ou de sur-traitement de ces patients sont communes. La population française étant vieillissante, ces problématiques deviennent un enjeu majeur de santé publique.

Le but du programme PrIME (Program for Improved Management of Elders with cancer) est de combiner des approches multidisciplinaires pour améliorer la prise en charge des cancers gériatriques via des méthodes et des traitements individualisés.

Les coordinateurs de PrIME :

 

        

 

La stratégie de PrIME repose sur plusieurs domaines d’intervention :

  • Une meilleure identification des profils vulnérables chez les patients avant de traiter le cancer : L’objectif est ici de redéfinir les processus de sélection des outils d’évaluation en gériatrie et des biomarqueurs sanguins. Ceci permettra l’identification des troubles gériatriques et de classer les patients âgés en groupe de risque en fonction du traitement ;
  • Une meilleure compréhension de la biologie des tumeurs chez les patients âgés c’est à dire rechercher les spécificités du comportements des cellules tumorales dans un environnement altéré par le vieillissement cellulaire. Dans PrIME, l’hypothèse de départ est que l’accumulation d’effets dû au  vieillissement dans les tissus sains (altérations génétiques et fonctionnelles des cellules et notamment des cellules immunitaires, accumulation de cellules sénescentes et sécrétome associé…) altère le comportement des cellules tumorales ce qui doit avoir un impact significatif sur les traitements;
  • Améliorer les traitements induit à la fois une redéfinition des stratégies de traitement en évaluant la validité et le rapport bénéfices/risques d’une intervention gériatrique chez les patients vulnérables et une identification des attendus appropriés pour les traitements;
  • Quelque soit l’optimisation des traitements effectuée, tous les patients âgés atteints de cancer ne peuvent accéder aux traitements appropriés et à une prise en charge optimale pour des raisons familiales, culturelles ou géographiques. Cette disparité est notamment très visible dans les grandes régions comme la Nouvelle Aquitaine. L’objectif est donc d’identifier les inégalités afin de les corriger par des programmes d’intervention en santé publique.

Chacun de ces domaines est représenté par une tâche -elle même subdivisée en projets de recherche- au sein du programme.

La première tâche « d’identification des patients vulnérable » est dirigée par Dr Camille Chakiba, chef de clinique en Cancérologie à l’Institut Bergonié et Dr Isabelle Pellegrin, médecin biologiste au CHU de Bordeaux.

« L’étude de l’oncogenèse chez les patients âgés » est dirigée par Dr Raul Duran chargé de recherche à l’Institut Européen de Chimie et Biologie (IECB) et Dr Frédéric Delom.

« L’amélioration des traitements en fonction des risques » est dirigée par Dr Carine Bellera, biostatisticienne membre de l’équipe Epidémiologie des cancers et exposition environnementale EPICENE, Inserm et Dr Thomas Grellety, oncologue à l’Institut Bergonié.

Enfin, la dernière tâche  « s’assurer que les patients aient accès aux traitements peu importe où ils vivent » est dirigée par Dr Pernelle Noize, service de pharmacologie médical au CHU de Bordeaux, Béatrices Jaques maître de conférence en sociologie à l’Université de Bordeaux et Dr Alain Monnereau, membre de l’équipe EPICENE, Inserm

 

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